Vices cachés immobiliers : les droits des acheteurs et les recours possibles

Vous avez acheté un bien immobilier et, après la signature de l’acte authentique, vous découvrez un vice caché ? Que faire face à cette situation ? Quels sont vos droits en tant qu’acheteur ? Cet article vous informe sur les démarches à suivre et les recours possibles pour préserver vos intérêts.

Qu’est-ce qu’un vice caché immobilier ?

Un vice caché est un défaut qui affecte un bien immobilier et qui n’était pas apparent lors de l’achat. Pour être considéré comme tel, il doit répondre à trois critères :

  • être antérieur à la vente ;
  • ne pas être apparent au moment de l’achat ;
  • rendre le bien impropre à l’usage auquel il était destiné ou diminuer tellement son usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquis ou n’en aurait donné qu’un moindre prix s’il en avait eu connaissance.

Il peut s’agir, par exemple, d’une infiltration d’eau dans les murs, d’une fissure importante dans la structure du bâtiment ou d’un problème d’isolation thermique. Le vendeur est tenu de garantir l’acheteur contre ces vices cachés.

Les obligations du vendeur

Dans le cadre d’une vente immobilière, le vendeur a deux principales obligations :

  • l’obligation d’information : il doit informer l’acheteur de tout élément pouvant influencer sa décision d’achat, comme la présence de servitudes, les dimensions du bien, les travaux réalisés ou prévus, etc. ;
  • la garantie des vices cachés : le vendeur est tenu de garantir l’acheteur contre les vices cachés qui affectent le bien vendu et qui en diminuent l’usage ou la valeur.

Cependant, si le vendeur était de mauvaise foi et connaissait l’existence du vice caché, il peut être condamné à indemniser l’acheteur pour les dommages causés. La preuve de cette mauvaise foi incombe à l’acheteur.

Les recours possibles pour l’acheteur

Lorsqu’un vice caché est découvert après l’achat, l’acheteur dispose de plusieurs solutions :

  • la réduction du prix : si le vice rend le bien impropre à l’usage auquel il était destiné ou en diminue tellement son usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquis ou n’en aurait donné qu’un moindre prix s’il en avait eu connaissance, il peut demander une réduction proportionnelle du prix (action estimatoire) ;
  • la résolution de la vente : si le vice caché est d’une gravité telle qu’il rend le bien inhabitable ou inutilisable pour son usage normal, l’acheteur peut demander l’annulation de la vente (action rédhibitoire) ;
  • la réparation des dommages : si le vendeur était de mauvaise foi et connaissait l’existence du vice caché, l’acheteur peut demander des dommages et intérêts pour le préjudice subi.

Pour engager ces actions, il est impératif d’agir rapidement : l’acheteur doit mettre en cause la responsabilité du vendeur dans un délai de deux ans à compter de la découverte du vice caché. Passé ce délai, les recours sont irrecevables.

Les conseils d’un avocat

Face à un vice caché immobilier, il est recommandé de consulter un avocat spécialisé en droit immobilier. Celui-ci pourra vous aider à :

  • vérifier si le défaut constaté répond aux critères d’un vice caché ;
  • rassembler les preuves nécessaires pour établir la mauvaise foi du vendeur ;
  • déterminer les démarches à suivre et les recours possibles ;
  • rédiger les courriers ou actes juridiques nécessaires pour engager votre action.

Ainsi, face à un vice caché immobilier, n’hésitez pas à solliciter l’aide d’un avocat pour protéger vos droits et obtenir réparation au titre de la garantie des vices cachés.

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